L'Idée de la Réincarnation
Afin de mieux comprendre le processus de réincarnation, il peut être utile de comprendre ce que le processus tente d’accomplir. Cela fait partie d’un processus plus vaste visant à faire de l’Homme la fusion de l’esprit et de la matière. La réincarnation sert à « transformer la chair et le corps en âme » (voir Note de fin 1). Elle permet aux expériences d'incarnation de transformer l'énergie et de créer la conscience.
Une personnalité non développée, vivant principalement dans son corps physique et astral (émotionnel), représente la fin du spectre qui commence avec l'idée et trouve son point médian chez une personnalité sur le point d'atteindre la conscience de l'âme.
Le fil de la vie relie la personnalité en incarnation à la monade humaine sur le plan de l'âme. La personnalité n’est pas consciente de ce lien jusqu’à ce que ce type de conscience soit développé par le processus de réincarnation.
Au cours d'innombrables vies, un être humain, d'abord bloqué et isolé sous sa forme de personnalité sur le plan physique, atteint le stade intermédiaire de la conscience de l'âme, puis de la conscience spirituelle. (Illumination).
Nous construisons dans un monde inférieur le corps qui sera notre instrument de réponse dans le monde suivant. Un « corps » doit être compris comme un niveau de conscience. Les corps de la personnalité sont : le physique, l'astral et le mental. À l’heure actuelle, dans tout le spectre de l’humanité, les deux corps subtils, l’astral et le mental, se trouvent à des stades de développement très différents.
Dans le corps physique, nous construisons - à travers nos expériences et réactions émotionnelles et mentales - les moyens de participer aux mondes supérieurs. A la mort du véhicule physique, l'homme qui possède les moyens de participation passe dans les mondes subtils, soit astral, soit mental selon son niveau de développement. Si ces moyens n’existent pas, il ne peut y avoir de participation. Ensuite, la conscience cesse avec la mort du corps physique, bien que cela soit proche d'une affirmation hypothétique car la majeure partie de l'humanité a développé les moyens de participer aux mondes astral et mental, ne serait-ce que sur leurs plans inférieurs.
L’humanité dans son ensemble est mise au défi d’affiner les corps astral et mental afin de participer aux plans supérieurs et de construire ce qu’on appelle le corps causal, ou corps égoïque. De cette façon, l’âme établit une tête de pont dans la personnalité. Le corps causal est construit sur les plans mentaux supérieurs. But, dessein sont les agents de sa force.
Le processus de réincarnation ramène l'être humain sur le plan physique avec le quota et la qualité de conscience développés par les incarnations terrestres précédentes. Comme le dit DK : « Tel qu'un homme pense dans son cœur, tel il est ». Dans les mondes subtils après la mort, il est tel qu'il le pensait sur terre, et avec ces prédispositions, il se réincarnera. Les mondes subtils peuvent s'affiner mais ils ne peuvent pas changer la conscience d'un homme. Seul le plan physique, où la résistance est un facteur, possède cette capacité.
Une nouvelle personnalité est façonnée pour cet être, qui incarne ce qu'il est mais inclut également les opportunités et les épreuves, déterminées par la loi karmique, qui se dérouleront pendant son séjour sur le plan physique. C’est ce mélange de réalisation et de potentiel qu’un horoscope capture s’il est construit pour le moment de la naissance.
La plus grande réalisation des systèmes religieux et spirituels du monde contemporain est de fournir un objectif qui fournira une structure à la pensée et à l'émotion pour permettre la formation et le développement du corps causal. Le corps causal en développement constitue le pont entre la personnalité et l’âme.
Lorsque le pont est en place, la personnalité peut être informée et guidée depuis le plan de l’âme d’une manière plus directe. En conséquence, le développement s'accélère considérablement et l'identité spirituelle commence à émerger à travers la personnalité comme une image sortie de la page mouillée d'un livre de peinture magique.
Lorsque le corps causal est pleinement développé, il se consume et la lumière et la chaleur de cet incendie élèvent l'homme sur le plan de l'âme. Le corps causal - toutes les personnalités qui ont contribué à sa formation - et le processus de réincarnation lui-même, ont tous fait leur travail : la personnalité est devenue une âme, et après la mort du véhicule physique dans lequel la conscience de l'âme a été atteinte, Il n’y aura plus d’incarnations sur le plan physique, à moins que l’âme n’ait une tâche spécifique à accomplir pour l’humanité. Le mouvement est désormais ascendant.
Le corps causal est la conscience du Christ. C'est ce à quoi Jésus-Christ faisait référence lorsqu'il disait : « Nul ne vient au Père que par moi ». Il s'est incarné depuis les royaumes spirituels pour témoigner et donner un exemple de la conscience du Christ.
C'est à cela que Gurdjieff, dans sa guerre incessante contre les forces de l'inertie et de l'illusion, faisait référence lorsque, de sa manière typiquement impitoyable, il disait à certains adeptes d'arrêter de s'inquiéter de l'état de leur âme car ils n'en avaient pas (encore) créé une.
Le corps causal se construit au fil des vies. Il stocke tout ce qui est positif des vies de ce qui peut maintenant, grâce à un corps causal en préparation, être appelé un individu. Il s'enrichit des innombrables morts et des innombrables incarnations de l'individu.
Les âmes « nouvelles », les âmes « jeunes », sont ces êtres humains qui s'incarnent sans corps causal : tout est nouveau pour eux car ils n'ont pas de mémoire individualisée. Non individualisés, ils restent la propriété de la collectivité qu'est l'humanité et les expériences sur les plans physique et astral viennent enrichir la collectivité. Tant que les moyens de continuité ne seront pas construits, il ne peut y avoir de continuité ; Tant que l’individualité n’aura pas une cohérence capable de survivre à la mort physique, il n’y aura pas d’individu à réincarner.
Si cela vous semble difficile à comprendre, pensez à une petite quantité d’eau colorée qui doit être remise dans un seau d’eau claire. Si cette quantité d'eau doit conserver sa couleur, elle devra alors être placée dans un récipient avant d'aller dans le seau, sinon elle se confondra avec l'eau claire et bien qu'elle teintera le contenu du seau et bien que ces particules ne seront pas perdues, leur identité distincte disparaîtra. Il en va de même pour la conscience de la personnalité jusqu'à ce que le corps causal soit en place pour agir comme un conteneur et assurer la cohérence.
L'idée de la réincarnation, adoptée avec tant d'enthousiasme en Occident au cours des vingt-cinq dernières années, à la suite du mouvement New Age, peut être considérée comme une représentation de l'expérience vécue au sein du processus de réincarnation de ceux qui se sont individualisés. et qui construisent leur corps causal. Ce n’est pas tout ce qu’il y a dans le processus de réincarnation, mais c’est probablement l’aspect avec lequel il est le plus utile de travailler consciemment en ce moment.
Notes de fin :
Mike Scott, "Bateau étrange".
La réincarnation et l'horoscope
Dans le deuxième de ces articles sur la réincarnation, l'accent est mis sur la personnalité et sur ce que l'horoscopie est capable de montrer de l'héritage des vies antérieures.
En horoscopie, le signe et la position de la maison du Soleil représentent le sentiment de soi, l'identité, qui est consolidée par les planètes inférieures : Mercure et Vénus. Les planètes astronomiques Mercure et Vénus sont les planètes dont les orbites sont les plus proches du Soleil. Cette nouvelle identité est imprimée sur la conscience développée par la vie passée. Cela donne de la cohérence à cet « ensemble d'opportunités ». Mars et Jupiter sont les planètes qui représentent l’envie d’avancer et, à ce titre, elles servent le Soleil.
La continuité est représentée par i) la Lune et Saturne, et ii) l'Ascendant et la planète gouvernante. La Lune symbolise la qualité de la conscience astrale développée par l'expérience des vies antérieures et Saturne le mental. Considérer conjointement les maisons où sont placées respectivement la Lune et Saturene dans un thème, c'est voir l'anatomie de la conscience des vies passées qui peut être considérée comme le fondement de la vie présente. La Lune et Saturne représentent donc l’aspect évolutif de la continuité.
L'Ascendant (Signe Ascendant) et la planète gouvernante représentent l'aspect superviseur de la continuité. Ce sont les points d’interface entre l’âme et la personnalité. Ils fournissent un cadre énergétique qui donne de la cohérence aux vies des différentes formes de personnalité. L'Ascendant et son signe restent constants au cours d'un certain nombre de vies, même si le signe solaire est susceptible de changer, déplaçant le sens de soi dans différentes zones du zodiaque et dans différentes maisons afin de rétablir et de maintenir l'équilibre.
Les planètes extérieures - Uranus, Neptune et Pluton - représentent les principes énergétiques collectifs ou transpersonnels qui agissent comme agents d'une sorte de changement qui semble contourner la loi de cause à effet qui cimente la réalité personnelle. Les principes représentés par les planètes extérieures introduisent des facteurs et des situations qui ne sont peut-être ni de notre choix ni de notre capacité à comprendre. Ils nous emmènent donc au-delà de nous-mêmes, nous exposant à des possibilités que nous ne reconnaîtrions pas autrement comme des opportunités. Ils définissent et renforcent une identité de groupe que nous pouvons ou non reconnaître. En horoscopie, les planètes extérieures sont des reflets ou des représentants de plans de conscience supérieurs. Ils diminuent les qualités de ces plans pour les rendre fonctionnels, voire compréhensibles, pour les êtres humains en incarnation. Ils donnent un aperçu de ce qui se trouve au-delà du périmètre de la réalité personnelle.
Un horoscope révèle comment les principes qui composent la conscience coopèrent et entrent en conflit les uns avec les autres. Il révèle les forces relatives de la mémoire des vies antérieures et de la nouvelle identité ; la facilité ou la difficulté de passer à de nouveaux types d'expériences et de s'éloigner de ce que la vie antérieure a rendu familier ; et la facilité ou la difficulté éprouvée à s'intégrer aux groupements générationnels et sociaux. C’est le mélange de continuité et de nouveauté que chaque personnalité incarne qui fait de l’incarnation un état d’opportunité et de transformation. C'est le moyen de changement. Il y a donc une sagesse à respecter la forme et la direction que la personnalité donne à une vie plutôt que de la supprimer ou de la déformer au nom d'un idéal préconçu, une pratique encouragée par de nombreux systèmes religieux du monde, systèmes dont les fondements sont antérieurs à la conscience de l’individualité et de l’identité qui existe maintenant dans la conscience occidentale.
En Occident, en raison du développement de notre compréhension de l'individualité et de la force de notre personnalité, nous devons repenser la fonction de la personnalité et ne pas simplement répéter des clichés qui trouvent leur origine dans la pensée spirituelle orientale, dont la répétition est malheureusement devenue une sorte de maniérisme parmi les personnes spirituellement conscientes, en particulier celles dont le tempérament les incline vers le mysticisme. Nous pouvons dénigrer notre personnalité si nous le souhaitons. Nous pouvons mépriser la « conscience de l’ego » et déplorer le sort qui nous condamne à ce lieu de séparation, de péché, d’égoïsme et de compréhension partielle. Les penseurs, les écrivains, les poètes, les enseignants et les adeptes font cela depuis des siècles et, tout au plus, nous rappellent-ils qu'il existe d'autres plans de conscience vers lesquels lutter. Leurs plaintes et leurs aspirations n'y ont rien changé : le plan physique reste le lieu de souffrance et d'apprentissage, de purification et de transformation, et la personnalité reste la forme qui permet la participation. La partialité de la réalité personnelle permet une sorte d'apprentissage spécialisé. DK décrit la personnalité comme « le véhicule de manifestation de l'âme ». Où serions-nous sans cela ? C’est une question sérieuse et non rhétorique. Respectez la personnalité pour ce qu’elle est et ne la damnez pas pour ce qu’elle n’est pas. L'horoscope montrera comment en tirer le meilleur parti (voir note de fin).
Note de fin :
Cette déclaration s’applique à ceux d’entre nous qui suivent le chemin de l’évolution. Des méthodes permettant d’accélérer considérablement le rythme du développement spirituel existent depuis des temps immémoriaux. Ces méthodes contournent le chemin de l’évolution et impliquent toutes la destruction de la personnalité et la libération de l’unité humaine pour toujours dans la conscience de l’âme. L'accès à ces méthods et le progrès qui s'effectue grâce à elles se font uniquement par l'intermédiaire d'un enseignant vivant du calibre requis. C’est un chemin réservé à un très petit nombre et qui nécessite le dévouement de sa vie même à cet objectif. Il n’y a pas de maison de transition ; tenter de remplacer la personnalité authentique par une construction ou un concept est au mieux inefficace et au pire dangereux. Ce type d’imitation reste l’un des périls largement méconnus des efforts des Occidentaux pour adopter, souvent sans aucune supervision adéquate, les voies des systèmes spirituels orientaux.
